Des langues auxquelles il faudrait que je m’intéresse un jour

Il y a des langues que je sais (à peu près) parler. Et d’autres auxquelles je me suis intéressé et que je ne sais pas parler (comme le hongrois, le géorgien ou encore le turc). Et il y en a plein d’autres que j’aimerais ajouter à cette liste.

Une langue balte

Les langues baltes sont une branche des langues indo-européennes apparentée aux langues slaves. Il n’y en a plus que deux de vivantes : le lituanien et le letton. (Et le samogitien, considéré par certains comme un dialecte lituanien, et le latgalien, considéré par certains comme un dialecte du letton.)

Ces deux langues sont très jolies et la grammaire a l’air assez peu dépaysante quand on connaît une langue slave. Elles ont deux genres, des déclinaisons et plein de formes verbales. Le letton a l’air plus facile que le lituanien, dont la prononciation a l’air difficile en raison de l’accentuation : la place de l’accent est plus ou moins imprévisible, et en plus il y a plusieurs types d’accentuation (accent montant ou descendant).

Les langues baltes, et en particulier le lituanien, ont la réputation d’être archaïques, c’est-à-dire que par certains aspects elles ont peu évolué depuis le proto-indo-européen et ont apparemment été importantes pour le reconstruire. C’est pour ça qu’on entend parfois que « le lituanien est la langue la plus ancienne d’Europe », ce qui n’a pas de sens.

Je me suis renseigné sur les deux langues avant mon voyage dans les pays baltes, mais je ne suis pas allé très loin. J’aimerais bien approfondir un jour.

Une langue scandinave

Je dis « une », mais en fait il y en a deux qui m’intéressent plus que les autres : le suédois et l’islandais.

Le danois, le suédois et le norvégien sont particulièrement proches les uns des autres, et ça pourrait être intéressant d’essayer de comprendre les deux autres en en connaissant une ; j’imagine que c’est comme comprendre du tchèque en connaissant le slovaque. Je ne sais pas très bien distinguer le suédois du norvégien à l’oral. Le danois et très différent et a la réputation d’être pas très beau en raison de sa prononciation assez particulière (malheureusement je suis d’accord). En tout cas le suédois est une langue très belle et a des caractéristiques intéressantes comme l’article défini qui est un suffixe. La prononciation a l’air plutôt difficile, avec une tonne de voyelles bizarres un peu comme en anglais et deux types d’accentuation.

Une chanson en suédois.

L’islandais est assez différent des trois autres et il est beaucoup plus conservateur. Sa grammaire a l’air plus compliquée, avec des déclinaisons élaborées alors qu’il n’en reste pas grand-chose dans les autres langues germaniques. Il a les lettres ð et þ, les Islandais ont beaucoup recours aux néologismes plutôt qu’aux emprunts pour désigner des concepts modernes, et la prononciation a l’air assez difficile, avec des sons tels que le m, n et r sourds que je ne sais pas prononcer.

Une langue slave du sud

Je sais à peu près parler polonais, russe et slovaque, mais je n’ai jamais appris de langue slave du sud.

  • Le serbo-croate (oui, je sais que le nom n’est pas très politiquement correct et que la situation est complexe) est la plus parlée, dans quatre ou cinq pays. Sa grammaire n’a pas l’air trop difficile (comparé par exemple au polonais), c’est une belle langue, elle a la caractéristique intéressante d’avoir deux alphabets (en Serbie en tout cas), c’est une des langues que j’entends le plus souvent là où j’habite (en Autriche) et j’aimerais bien découvrir ces pays plus en profondeur, surtout la côte croate et monténégrine. La prononciation a l’air un peu difficile, par contre : (l’accent tonique est peu prévisible et la longueur des voyelles ne sont pas écrits.
  • Le slovène a l’air un peu plus difficile que le serbo-croate en ce qui concerne la grammaire et la prononciation, mais il a la particularité intéressante d’être une des rares langues indo-européennes à avoir bien conservé le duel, c’est-à-dire qu’en plus du singulier et du pluriel, il y a un nombre grammatical pour deux choses. Et j’habite maintenant assez près de la Slovénie pour y aller à vélo.
  • Le bulgare et le macédonien sont deux langues proches l’une de l’autre. Elles ont des caractéristiques très intéressantes qui les distinguent des autres langues slaves : les déclinaisons ont quasiment disparu, elles ont un article défini qui prend la forme d’un suffixe, et elles ont de nombreuses formes verbales. J’ai déjà passé quelques jours en Macédoine, mais je ne connais rien à la Bulgarie.
Une chanson en croate, j’aime bien le son de cette langue.

Le hindi

Il faudrait que je m’intéresse un jour à une langue de l’Inde, pays et civilisation que je connais très peu. C’est vite dit : l’Inde, c’est des centaines de langues appartenant à des familles très diverses. Le hindi me semble la plus accessible, étant donné que c’est la plus parlée, la lingua franca d’une bonne partie de l’Inde, et sans aucun doute la celle avec le plus de ressources.

J’ai déjà appris l’écriture (même si j’ai oublié plusieurs lettres), qui est très jolie et pas aussi difficile qu’elle en a l’air, même si les combinaisons de consonnes peuvent être complexes. La langue a l’air plutôt difficile à prononcer (consonnes aspirées et beaucoup de voyelles nasales), sans parler du fait qu’en pratique, les Indiens qui parlent hindi semblent beaucoup le mélanger avec l’anglais.

Autre possibilité : le bengali, qui est aussi très parlé et a une écriture magnifique.

Le grec

Déjà, je ne suis jamais allé en Grèce. Ensuite, le grec est une langue intéressante : c’est une langue indo-européenne qui forme une sous-famille à elle toute seule. La prononciation est plutôt belle a n’a pas l’air trop difficile. L’alphabet en lui-même est facile à apprendre, mais l’orthographe a l’air difficile : elle a peu évolué depuis le grec ancien alors que la prononciation a beaucoup changé, donc certains sons peuvent être écrits de différentes manières : [o] peut s’écrire ο ou ω, [i] peut s’écrire ι, η, υ ou οι.

Le grec (ancien) a aussi évidemment eu une influence importante sur les langues d’Europe et les mots français d’origine grecque sont innombrables. Cependant, il semble y avoir pas mal de faux amis, comme εμπάθεια (« animosité » et pas « empathie ») ou πνευματικός (« pneumatique », mais surtout « spirituel »).

L’albanais

L’albanais est aussi une langue indo-européenne qui est dans sa propre branche. C’est une langue dont je ne sais presque rien, parlée dans un pays qui n’est pas si loin mais dont on entend peu parler et que j’aimerais bien visiter un jour.

L’arménien

C’est encore une langue indo-européenne qui forme une branche à elle toute seule. Il s’écrit avec un alphabet unique et c’est à peu près tout ce que je sais de l’arménien.

L’arabe

C’est un gros morceau : la langue d’une civilisation que je ne connais pas tant que ça. J’ai appris l’alphabet et oublié la moitié des lettres, et c’est là que s’arrêtent mes compétences en arabe.

La langue elle-même m’a l’air plutôt difficile : les voyelles ne sont pas écrites, il y a beaucoup de sons inconnus pour quelqu’un qui ne connaît que des langues d’Europe, et je n’ai pas compris grand-chose au peu que j’ai lu sur la grammaire arabe. Le système de racines trilitères a l’air très intéressant.

J’imagine que la principale difficulté réside dans le fait que peu de monde parle l’arabe standard au quotidien et que ce qu’on appelle « arabe dialectal » est en réalité une grande famille de langues.

L’hébreu

Une autre langue à laquelle je ne connais rien, même pas l’alphabet : l’hébreu a l’air de partager beaucoup de caractéristiques avec l’arabe (normal, les deux sont des langues sémitiques), mais a l’air plus facile, surtout en ce qui concerne la prononciation. Et c’est aussi un cas unique de langue ressuscitée.

Le breton

Il faudrait que je m’intéresse un jour à une langue minoritaire de France. Le breton semble tout indiqué : j’ai des ancêtres bretons (même si ce côté-là de ma famille ne parle malheureusement pas breton), et les langues celtes ont l’air très intéressantes.

Le basque

Évidemment : une langue aux origines mystérieuses (non, personne n’a démontré de parenté entre le basque et une autre langue vivante), à la grammaire complexe et très différentes des autres langues d’Europe, et en plus parlée dans un coin qui a l’air joli, il faudra que je m’y intéresse un jour.

Une chanson en basque.

Le swahili

Il faudrait aussi que je m’intéresse un jour à une langue d’Afrique. « Langues d’Afrique », c’est encore plus vaste que « langues d’Inde » : il y en a plus de mille, appartement à des familles extrêmement diverses.

Le swahili me semble être l’une des plus abordables, notamment en ce qui concerne les ressources disponibles et le nombre de locuteurs (c’est une lingua franca dans une bonne partie de l’Afrique de l’Est). Sa grammaire a l’air très intéressantes, avec ses préfixes et ses nombreuses classes nominales, et en plus, contrairement à la plupart des langues bantoues, ce n’est pas une langue tonale.

Le thaï

C’est encore la langue d’un grand pays que je connais peu et que j’aimerais bien visiter un jour. Son écriture est très jolie mais semble difficile : plusieurs symboles pour représenter le même son, les tons sont indiqués de manière complexe.

Le persan

Le persan a la réputation d’être une langue jolie et pas très difficile (par exemple, il n’a pas de genre, contrairement à la plupart des langues indo-européennes). C’est aussi la langue de pays que je connais très peu : l’Iran bien sûr, mais le dari d’Afghanistan et le tadjik sont de langues très proches

Une chanson en persan.

L’indonésien

L’indonésien est sans doute l’une des langues les plus accessibles de l’immense famille austronésienne. Il a la réputation d’être facile, mais je ne sais pas à quel point c’est exagéré. La plupart des gens qui parlent l’indonésien le parlent comme deuxième langue, étant donné la diversité des langues parlées en Indonésie, et il est particulièrement proche du malais.

Le roumain

Le roumain est une langue romane qui a pas mal de caractéristiques qui le distinguent des autres. Pour un francophone, il est beaucoup moins compréhensible que l’italien, l’espagnol ou le portugais. Son vocabulaire a été fortement influencé par les langues slaves, il a encore des déclinaisons, l’article défini est un suffixe et pas un mot séparé. Et je ne suis encore jamais allé en Roumanie.

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